9 sept. 2017

La grève paie

Le site de La révolution permanente relaie un article de Hu-lala.org (ici). On y apprend que les salaires de la Mittel Europa, du groupe de Visegrád, après avoir stagné longtemps entamerait une remontée. Cette remontée serait évidemment une aubaine pour les producteurs et pour les perspectives économiques locales.

Comment ces salaires augmentent-ils? Par la lutte.

Extrait
Dans un contexte de croissance économique et de faible chômage, cet événement pourrait être un signe avant-coureur que l’Europe Centrale sort peu à peu de son modèle économique basé sur une main-d’œuvre bon marché et docile.

Une grève historique

Selon des chiffres communiqués par le syndicat Moderné Odbory Volkswagen (« Syndicat Moderne Volkswagen »), si seuls quelque 5.500 des 12.000 employés ont pris part à la première journée de grèvedu 20 juin, ils furent finalement 8.500 à rejoindre le mouvement. Il s’agissait de la première grève dans cette usine et, Volkswagen étant le plus grand employeur du pays, il s’agissait de la plus importante grève de l’histoire de la Slovaquie indépendante.
Ce dimanche, le plus grand constructeur automobile au monde a reculé devant les syndiqués slovaques en accordant une augmentation de salaire de 14,1%, beaucoup plus près des revendications syndicales 16% que de l’offre patronale de 9%. Les 12.000 employés sont retournés au travail lundi matin et verront donc leurs salaires augmenter de 4,7% ce mois-ci, puis de 4,7% d’ici au jour de l’An, et enfin de 4,1% entre novembre 2018 et fin août 2019.
De plus, les travailleurs se sont vus accorder un bonus de 500 euros pour le mois de juin, 40% de leur salaire pour les trois premiers jours de maladie et un jour de vacances par année en plus en 2018 et 2019. Le « Syndicat moderne » n’a cependant pu faire bouger la direction au sujet des courtes pauses de 10 à 20 minutes dénoncées par les employés dans les médias.