20 oct. 2014

870.000 esclaves aux États-Unis

Derrière les barreaux, les droits des travailleurs s'effacent. Alors que la justice états-unienne s'acharne déjà sur les plus pauvres, alors qu'elle poursuit les seuls crimes liés à la misère, les taulards laissent leurs droits sociaux aux portes de la prisons.

Qu'on en juge par ces extraits d'un article de Alternet (ici, en anglais).

- Imaginez que vous travaillez dans une blanchisserie dans des vapeurs de 200°C, que vous travaillez huit heures par jours - quel que soit votre état de santé - pour ... 2$ par jours (1,55€)

- La moitié des 1,6 millions de prisonniers aux États-Unis travaillent plein temps. Leur salaire horaire moyen est compris entre 20 (15 centimes d'euro) et 31 centimes de l'heure (24 centimes d'euro) mais certains États comme le Texas ou la Géorgie n'offrent aucun salaire.

- Ils construisent des fournitures de bureau, des plateaux pour les cafétérias scolaires, travaillent dans des centres d'appel, rapiècent les uniformes de leurs gardiens. Ces travaux répétitifs et abrutissants ne permettent pas de se qualifier.

- Ils acceptent les jobs mal payés pour ne pas mourir d'ennui en prison et pour envoyer de l'argent à leur famille (souvent misérable).

- Une étude (ici), en anglais a montré que des salaires élevés et l'acquisition de compétences professionnelles diminuaient significativement la récidive. C'est exactement ce que la plateforme prône: des salaires pour tous, la reconnaissance de la qualification personnelle (et l'abolition de l'emploi).

- Le fait que la force de travail des prisonniers soit bradé les rend peu sympathiques pour les sociétés qui voient en eux une concurrence déloyale. Mais, pour les compagnies qui exploitent la main d’œuvre des prisons, c'est une aubaine juteuse, c'est l'occasion de faire exploser les dividendes en économisant sur la masse salariale.