20 oct. 2014

Suicides dans le bâtiment

Solidarité relaie le rapport de la Capeb sur la multiplication des suicides dans le bâtiment, en France. La pénibilité du travail, la dégradation des conditions de travail et l'insuffisance des salaires expliquent ce mouvement tragique.

Là, comme dans d'autres secteurs, nous préconisons le salaire pour tous - pour remettre les rapports de force entre les clients, les patrons, les artisans et les ouvriers là où ils doivent être, pour mettre les producteurs à l'abri des retournements de conjoncture et pour sauver, préserver et développer les qualifications aussi nombreuses que pointues dans le secteur.

La logique de l'emploi met le salaire de ces producteurs qualifiés à la merci des patrons, des clients ou de la conjoncture - une logique cruelle, inefficace et datée.

Extrait de l'article ici

Aujourd’hui, la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB) dresse un constat similaire dans le domaine du BTP. Et selon les chiffres de la CAPEB, le taux de suicide semble être encore plus élevé dans le domaine du BTP que dans celui de l’agriculture.
En effet, les fédérations locales du BTP ont recensé 300 suicides depuis septembre 2013. « Cela fait quasiment 1 cas par jour », affirme le président de la CAPEB Patrick Liebus. Sans compter les tentatives de suicides », ajoute t-il. 
60 000 emplois menacés
Tout comme les agriculteurs, les principales causes qui poussent les professionnels du bâtiment à mettre fin à leurs jours sont liées à des difficultés économiques. « Depuis sept ans, le secteur des travaux publics traverse une crise sans précédent : chiffre d’affaires en baisse de 25 % et destruction de 30 000 emplois ! Sans mesures de relance de l’investissement public, ce sont 60 000 emplois qui vont disparaître », a confié la Fédération Nationale de Transports Publics à RTL.