Traduction et résumé.
Les usines Officine Zero et Ri-Maflow sont en voie de récupération.
En Italie, beaucoup d'expériences ont réussi à gérer la production de manière différente, à investir leurs bénéfices et à se transformer en coopérative. Mais, deux expériences innovantes se détachent, surgies des résistances aux politiques néo-libérales: Officine Zero à Rome et Ri-Maflow à Milan.
Le projet de reconversion de l'Officine Zero est né de la lutte de l'usine RSI, un atelier de réparation de chemin de fer situé dans le quartier de Casalbertone, à un kilomètre de Tiburtina, la nouvelle gare de trains à grande vitesse de la capitale. L'usine a fait faillite en 2011 à cause de la crise dans le secteur des chemins de fer publics qui ont peu à peu diminué la production et licencié une bonne partie du personnel.
Le 20 février 2012, les 33 derniers ouvriers licenciés ont décidé d'occuper l'usine et ont exigé le paiement de leurs salaires. Pendant cette lutte, ils ont reçu un appui marqué des réseaux sociaux, des centres sociaux occupés et du mouvement étudiant. L'usine s'est ouverte à la société et elle a entamé un processus politique en assemblées nommé "l'idée folle", un projet de lutte et de travail en commun entre les différentes sections de travail à partir de l'appui à la lutte ouvrière contre le patronat et avec l'objectif de créer un processus de récupération collective et coopérative de l'espace.
Le résultat de ces assemblées, c'est le projet Officine Zero, c'est la recherche d'un autre modèle de relations sociales et professionnelles, basé sur l'autogestion et la coopération.
La construction d'une alternative concrète s'articule entre divers projets de l'usine: ateliers artisanaux, réutilisation et recyclage des machines qui ont été récupérées et réactivées par les anciens ouvriers de l'usine et les nouveaux coopérants du projet et un espace de travail en commun. De plus, il y a une maison étudiante autogérée et une cantine populaire. La chambre du travail autonome et précaire est également née, avec le projet d'une assistance légale gratuite, forme d'expérimentation du syndicalisme urbain, organisé par en bas et basé sur la solidarité, la lutte commune et la connexion entre travailleurs et précaires.
Dans le projet de Ri-Maflow, cette idée de réutilisation et de recyclage est aussi fondamentale. Il se situe à Trezzano sul Naviglio, près de Milan. Cette usine a été prise par les ouvriers pour éviter l'évacuation des installations, pour éviter qu'on emmène les machines. La majorité des ouvriers licenciés participent à la coopérative et ont ouvert l'usine à la communauté locale lors de la foire de la seconde main qui s'est transformé en un espace fondamental de l'économie solidaire.

