27 juin 2014

Des syndicalistes en grève de la faim

... pour pouvoir exercer leurs droits. Fakir nous apprend que le syndicalisme n'est pas toujours synonyme d'institutions anti-démocratiques destinées à occuper, à canaliser la colère des travailleurs ici (en français).

Extrait

Licenciées pour avoir exercé leurs droits syndicaux : voilà plus d’un an que Sonia et Monia, nos copines tunisiennes, combattent la décision de leur employeur français. Depuis trois jours, elles sont en grève de la faim.
(...)

La grève de la faim des ouvrières de Fouchana pour réintégrer leur usine se poursuit, ce 21 juin, plus d’un an après leur licenciement par Latécoère. La multinationale de l’aéronautique avait auparavant pris le soin méticuleux d’anéantir leur syndicat, en rapatriant son activité en France. « Une prouesse industrielle », se félicitait le groupe – cette fracassante réussite patronale était à la mesure de la combativité syndicale tunisienne : nombreuses et capitales, les conquêtes sociales arrachées à Fouchana devaient sombrer dans l’oubli. Pour qu’elles disparaissent, Latécoère utilisa des salariés français, ravis de retrouver du travail à Toulouse... Leur bonheur dura quelques mois, la fabrication des câblages faisant rapidement son retour dans une Fouchana dépourvue d’un syndicat révolutionnaire.