5 déc. 2013

Intérêts notionnels

Selon cette photo du Soir, les intérêts notionnels, mesure fiscale en faveur du profit des entreprises, coûtent 6,2 milliards € par an. À comparer aux 6,5 milliards de chiffre d'affaire de Belgacom ou aux 6,8 milliards de la totalité du budget chômage (intempéries et prépensions comprises).

Ceci pour prouver que les arguments budgétaires des mesures anti-chômeurs en Belgique sont des carabistouilles. Le plan de harcèlement-exclusion-privation des droits des jeunes à l'oeuvre est censé 'rapporter' 150 millions € au gouvernement, soit moins d'un quarantième du coût des intérêts notionnels.

Les mesures d'exclusion de chômeurs sont une guerre au salaire, une réduction des prestations de la sécurité sociale. Cette guerre au salaire continue dans le silence étrange des syndicats et des organisations politiques militantes. Elle nuit à tous les travailleurs et elle rapporte à tous les propriétaires. Cette guerre au salaire permet de conserver la valeur de l'argent en évitant l'inflation (voir http://abecedairedelemploi.blogspot.be/2013/11/nairu.html) et d'augmenter la pression de la nécessité, de dégrader les conditions d'emploi.