Pour résumer cette article dont nous vous recommandons la lecture dans Basta:
- Les 80 mille Palestiniens qui vivent dans la vallée du Jourdain sont des petits paysans contraints d'abandonner leurs terres (phénomène d'enclosure), les ressources communes (l'eau et la terre) leur sont retirées
- les terres inexploitées pendant trois ans reviennent à Israël - ce qui inclut beaucoup de terres travaillées mais non irriguées
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| Exploitation agricole dans la vallée du Jourdain (photo de Oxfam ici) |
- les producteurs palestiniens sont mis en concurrence avec des migrants recrutés pour les besoins de l'agro-industrie d'exportation qui se développe dans la région
- les conditions de travail sont apocalyptiques pour les 7000 Palestiniens concernés, dont 700 enfants de moins de 16 ans, et 700 femmes concernés: jusqu'à 18h par jour de travail, manipulation de substances toxiques sans protection
- les salaires des ouvriers agricoles palestiniens sont évidemment ridicules, de l'ordre de 12€ par jour pour les hommes et encore moins pour les femmes et les enfants
- des intermédiaires palestiniens servent de liens entre la main-d’œuvre et l'employeur, ce sont ce que nous appellerions des nègres des maison, financièrement intéressés par l'esclavage et peu enclins à transmettre les revendications des travailleurs palestiniens.
- Annexe: les salariés israéliens ne profitent guère des profits des propriétaires israéliens
Bien sûr, les conditions de travail dégradées des Palestiniens ne profitent guère aux producteurs israéliens puisqu'ils sont en concurrence.
Extrait de l'étude de l'OCDE sur les conditions de travail en Israël:
Les maigres conventions collectives obtenues dans les années 80 ont été détricotées par le recours massif à l'intérim dans la Terre Promise. Les négociations se font par conventions collectives et non par lois - ce qui est le programme de toutes les extrêmes droites européennes. La crise touche également les salaires et l'économie productive déprimée dans ce pays.

