19 déc. 2017

Argentine: une contre révolution en ébulition

Les syndicats et les travailleurs sont mobilisés contre les réformes menées par le présidents Macri en Argentine.

Le 18 décembre, des milliers de personnes ont manifesté contre la réforme des pensions envisagées par Macri (voir la vidéo muette ici). Il s'agit de modifier le calcul de ces pensions pour les rogner et pour généraliser le transfert de valeur du travail retraité au capital.

L'hostilité populaire à ses projets se heurte à une répression féroce (on parle de 50 blessés lors des dernières manifestations.

Par ailleurs, d'autres réformes macriennes font feu de tout bois des salaires: qu'il s'agisse de

- la reforma laboral relative au droit du travail
source ici

Le gouvernement argentin prépare une réforme du droit du travail qui vise à rendre le pays plus compétitif et à servir de catalyseur aux investisseurs, mais les changements prévus ont alarmé les syndicats qui soulignent la précarisation que ces réformes induiraient.

Le projet consiste en  
une réduction des indemnités de licenciement,
la création d'un fonds régulièrement abondé pour faire face au paiement de ces indemnités,
De plus, la suppression du principe d'irréversibilité des droits du travailleur ou l'établissement d'une "banque d'heures" qui permette de compenser les heures supplémentaires au lieu de les ajouter au salaire.
[En outre, la réforme prévoit] l'élimination de la responsabilité des entreprises envers leurs sous-traitants,
 la limitation du délai de recours juridiques au tribunal du travail
ou l'amnistie d'un an pour la régularisation des contrats en noir.

- la reforma tributaria
Il s'agit de 
- baisser le taux d'impôt des sociétés (toujours pour attirer les sacro-saints investisseurs qui nous prêtent l'argent qu'ils nous ont piqué, donc)
- exempter les entreprises de TVA
- l'impôt de vente immobilière sera remplacé par une TVA à 15%
- doubler les seuils à partir desquels les fraudeurs du fisc sont poursuivis

- la reforma previsional :
modifie le calcul des pensions. Les retraites ne sont plus ajustées à l'évolution des salaires mais à celle de l'inflation - ce qui constitue une perte salariale importante. Il s'agit pour le gouvernement de faire des économies - sur le dos des retraités, donc.