Quand on sait que les politiques du FMI ont pour effet d'appauvrir les populations, d'anémier le tissu économique et ... de déséquilibrer les finances publiques, on se dit que, décidément, la Belgique se rapproche un peu de l'Érythrée à force de faire la guerre au salaire, aux retraites, aux chômeurs, aux salaires socialisés, aux conditions de travail.
Il faudrait que le FMI nous explique pourquoi le taux de chômage est quatre fois plus élevé en Espagne qu'aux Pays-Bas alors que le salaire minimum y est quatre fois moindre.
Et si le problème de l'économie, c'était les solutions qui y sont amenées, si le problème, c'était justement la guerre aux salaires au nom de la compétitivité?
Et si, après s'être trompée des dizaines de fois, le FMI changeait son fusil d'épaule? Et si nous faisions comme Evo Morales, si nous n'accordions pas la moindre importance aux ratiocinations de ces gâteux? Et si nous nous battions pour la démocratie économique, pour le salaire et ... contre l'emploi?
En attendant, pour mener une politique, le FMI reste un outil précieux: pour la prospérité générale et le bien-être commun, il suffit de faire l'exact inverse de ce que préconise l'institution de Bretton Woods.
Extrait de l'article de la RTBF sur le sujet (ici, en français)
Le Fonds a notamment salué la décision du gouvernement fédéral d'allonger les carrières en faisant passer l'âge de la pension à 67 ans, ainsi que la mise en place d'un saut d'index. Les mesures budgétaires et les réformes destinées à réduire la dette sont considérées comme des pas dans la bonne direction par l'institution internationale.
"Il s'agit d'un très bon début, mais il est possible d'aller plus loin", a déclaré Edward Gardner.
Le FMI préconise notamment que les différents gouvernements mettent en place des actions coordonnées destinées à renforcer la productivité et favorisant la création d'emplois. D'après le Fonds, des efforts doivent être faits pour renforcer la formation des travailleurs et améliorer la concurrence sur les marchés. La mise en place d'une politique stratégique en matière énergétique est également recommandée, en vue de réduire la consommation, assurer la stabilité de l'offre et la prévisibilité des prix.
L'institution financière a par ailleurs évoqué la possibilité d'un tax shift impliquant une diminution des taxes sur le travail et un renforcement de celles sur le capital. "Les revenus du capital ne sont pas imposés de manière uniforme. Un traitement plus harmonisé rapprocherait l'imposition de ces revenus de celle des revenus du travail", d'après l'organisation internationale. Celle-ci estime qu'il conviendrait en outre d'harmoniser les taux de TVA et d'augmenter les taxes environnementales en Belgique.
Contrairement aux années précédentes, le Fonds n'a pas fustigé le mécanisme d'indexation automatique des salaires. "Notre point de vue a évolué. L'index n'est pas le problème majeur, mais les salaires doivent bien continuer à évoluer de manière cohérente avec les exigences de compétitivité", a expliqué M. Gardner.
Pour rappel, le Fonds monétaire international est une organisation internationale dont les premiers objectifs sont de favoriser la coopération monétaire internationale, garantir la stabilité financière et faciliter les échanges internationaux. Elle avait récemment reconnu s'être complètement fourvoyée dans ses prescrits d'austérité imposés à la Grèce suite à la crise de la dette. Elle avait notamment concédé avoir substantiellement sous-estimé les effets négatifs de l'austérité (qu'elle continue pourtant de prôner aujourd'hui).
Trop tard pour les Grecs qui subissent actuellement les conséquences catastrophiques de ces choix désastreux.