3 nov. 2014

Républlique bananière 2.0

Diagonal résume la situation au Guatemala après l'arrivée des multinationales. État policier, meurtres d'État et urgence sociale et écologique ... décidément la rente a un coût prohibitif (ici, en espagnol).

Extrait, résumé et traduction

Il y a un avant et un après l'arrivée des multinationales dans la vie des Communautés au Guatemala.

L'après, c'est la terreur par la présence de l'armée et de milices, les prisonniers politiques, la violence sexuelle, l'affaiblissement des autorités locales, la précarisation des institutions démocratiques, les divisions intra-communautaires, la militarisation et l'état d'exception, la négation du droit des peuples sur leur territoire, l'assassinat de paysans, l'agression de porte-parole et plus de 200 prisonniers. Au premier rang de ces multinationales, il y a Hidralia Energía.

Parfois, les entreprises ont recours à des procédures légales, à l'optimisation fiscale comme le Terminal de Conteneurs de Barcelone qui a reçu en usufruit 35 hectares de terrain.

L'impunité des entreprises multinationales au Guatemala n'est possible que parce que le gouvernement et les institutions internationales les appuient en ignorant les dénonciations des violations des droits de l'homme.

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À Monte Olivo, la compagnie financière internationale dépendant de la Banque Mondiale a aidé un projet qui a provoqué la mort d'adultes et d'enfants: le 23 août 2013, un ancien travailleur de la compagnie hydro-électrique présente dans la zone a tiré sur deux enfants (ici, en espagnol); ils sont morts tous les deux quelques jours après.

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Historique des attaques des multinationales
 Izabal. Violences sexuelles en janvier 2007 contre 11 femmes à Lote Ocho, la compagnie canadienne Hudbay Minerals est impliquée.

Barillas. Agression de deux paysans et assassinat d'un autre le premier mai 2012 à Santa Cruz Barillas, une compagnie de sécurité sous-traitant de Hidralia Energia est impliquée.

San José del Golfo. Agression de porte parole à San José del Golfo où opère une compagnie minière canadienne.
 
Monte Olivo. Harcèlement et agression contre la communauté de Monte Olivo, Alta Verapas avec la participation de la Compagnie Financière Internationale de la Banque Mondiale comme bailleur de fonds du projet hydro-électrique.
 
200 arrestations. Refus systématique du droit à la consultation et au consentement de la population; persécution judiciaire - favorisée par les entreprises - contre les organisations, les leaders, les communautés en résistance: depuis 2012, il y a été procédé à plus de 200 arrestations illégales et des dizaines d'emprisonnements.