17 nov. 2014

La supérette bio n'est pas le meilleur employeur

Michelle Chen dans The Nation enquête sur les conditions de travail dans la chaîne d'épicerie de détail biologique et "responsable" Whole Food (ici, en anglais).

Surprise, les conditions de travail y sont aussi épouvantables qu'ailleurs - ce qui tend à prouver que le capitalisme peint en vert reste du capitalisme.

Nous signalons que les conditions de travail et de salaire dans les épiceries biologiques en Belgique n'ont rien à 'envier' en termes employistes à leur équivalent US.

Inventaire

Le syndicat de la boîte de l'IWW a dénoncé les conditions de travail et la faiblesse des salaires. Le syndicat a demandé 5$ d'augmentation horaire et la fin des sanctions contre les travailleurs qui organisent des syndicats. La faiblesse des salaires conjuguée à la richesse de la clientèle contribue à la polarisation de la société. Le PDG a comparé les syndicats à l'herpès.

Les salaires horaires sont compris entre 11,25$ (8,65€) et 19,25$ (14,80€), ce qui est notoirement insuffisant pour se loger et pour vivre dans les quartiers huppés où s'implantent les magasins de l'enseigne.

Les travailleurs mobilisés demandent des augmentations de salaire, de meilleures assurances santé et retraite. Des choses que les clients progressistes seraient parfaitement capables de comprendre.

Les horaires sont communiqués d'une semaine à l'autre, ce qui laisse peu de marge aux travailleurs pour s'organiser; la compagnie remplace les temps pleins par des temps partiels. La compagnie a abusé de sa situation de quasi monopole auprès de ses fournisseurs en agriculture biologique; elle a saboté la mise sur pied d'un syndicat dans le Wisconsin.

En Californie, les travailleurs de l'IWW comptent sur le soutien d'un prolétariat en butte à la gentrification, des résistances à la dégradation des conditions de travail dans les transports et à la conscience montante du public d'un nécessaire développement durable, du producteur au consommateur.