27 nov. 2014

La politique de la bétonnière


On tronçonne, on rase, on assèche mais les autorités locales sont emballées: ça fait de l'emploi.

Extraits de l'article de Repoterre (ici, en français).

À la place de la forêt, la multinationale touristique espère fonder une véritable ville de presque six mille habitants, déployée sur deux cents hectares. De fait, le projet prévoit la construction d’environ mille cottages, le défrichement de plus de quatre-vingt-dix hectares, l’imperméabilisation de trente-et-un hectares et la dégradation de soixante-deux hectares de zones humide.
Ce parc de vacances, déplorent les opposants, représente une menace pour de nombreuses espèces protégées, et aura une consommation en eau potable équivalente à celle d’une ville de plus de sept mille habitants (dans une zone où les épisodes de sécheresse ne sont pas rares).

(...)
Les partisans du parc misent sur des centaines de nouveaux emplois créés d’abord par le chantier et ensuite par le village-vacances. « Ils disent qu’ils vont apporter localement de la prospérité, ajoute Péron, mais la moitié des emplois proposés seront à 240 euros par mois pour neuf heures de travail par semaine. Est-ce le futur qu’on imagine pour nos enfants ? »

Au contraire, Magnier est convaincu que le Center Parcs donnera une bouffée d’oxygène à l’économie locale : « On va créer sept cents emplois, dont la plupart à durée indéterminée, car nous serons ouverts toute l’année. Au Center Parc, dans le département de la Moselle, 91 % des employés viennent de la région. Et pour le nouveau parc dans la Vienne, on a reçu mille candidatures. Ces emplois, évidemment, conviennent aux habitants ».