3 sept. 2014

Un barrage bloqué dans le Tarn

Selon Basta (ici), un projet de barrage est bloqué en France actuellement par des gens qui préfèrent garder leur vallée plutôt que de se battre à tout prix pour avoir un emploi.

Extrait.

Dans le Tarn, l’été n’a pas affaibli la mobilisation contre un projet de barrage qui engloutirait l’une des dernières zones humides du département (voir notre article). Depuis le 27 août, trois membres du Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet ont entamé une grève de la faim devant le Conseil Général. Leur objectif : que les élus et l’État daignent leur répondre. « Le Conseil Général et la Préfecture refusent depuis un an de répondre à nos questions précises sur le projet (besoins réels, coûts, bénéficiaires…), explique Ben Lefetey, porte-parole du Collectif. Ils rejettent toute idée de débat public contradictoire, notamment pour expliquer pourquoi il passe outre tous les avis défavorables des scientifiques, experts, commission d’enquêtes publiques. J’ai décidé de commencer une grève de la faim pour obtenir ces réponses et ce débat contradictoire ». De leur côté, le Conseil général et la Préfecture arguent que les enquêtes publiques ont eu lieu fin 2012 (voir ce courrier).

Dans une lettre au Conseil général, les grévistes de la faim dénoncent également l’envoi sur le terrain « de forces de l’ordre disproportionnées (…) pour mater une opposition légitime ». Depuis octobre 2013, le Collectif Tant qu’il y aura des bouilles occupe la zone pour empêcher les travaux. Après plusieurs expulsions successives et une première décision de justice en leur défaveur en janvier 2014, l’opposition au projet a cependant permis de repousser les opérations de défrichement. Le dernier week-end d’août a été marqué par un regain de tensions entre forces de l’ordre, qui ont procédé à plusieurs interpellations, et occupants de la zone. Bien que des arrêtés du Conseil général y interdisent la circulation et le camping, rassemblements et occupations se poursuivent. Le déboisement de la zone du futur barrage a finalement commencé ce 1er septembre en présence d’une centaine de gendarmes.