8 juil. 2014

Un minimum minimal

Nous avons trouvé la version européenne du paradis du Medef: 29% d'emplois non déclarés, le salaire minimum le plus bas d'Europe ... C'est l'Albanie.

À ceux qui écoutent les sirènes patronales: pourquoi n'émigrent-ils pas dans le paradis albanais?

Oui, c'est la crise, là-bas aussi (justement, à cause de la faiblesse des salaires selon l'OIT) et les perspectives professionnelles et les perspectives de profit sont moins alléchantes que dans les pays où la législation sociale est plus contraignante.

Le Courrier des Balkans en fait un résumé ici (en français).

Extrait

La dernière étude du Centre albanais de recherches économiques a révélé que près du tiers des emplois (29%) ne sont pas déclarés en Albanie et que l’Albanie a toujours le salaire minimum le plus bas d’Europe.
Denis Vaugham Whitchead, de l’Organisation internationale du Travail (OIT) explique que l’augmentation du salaire minimum est une priorité, même en période de crise.
« Le salaire minimum en Albanie est le plus bas d’Europe, plus bas qu’en Bulgarie ou en Roumanie. La consommation est liée à l’augmentation du salaire minimum. Or les prix augmentent et pas les salaire, il faut donc intervenir », explique-t-il. D’autant que « de nombreux employeurs déclarent le salaire minimum alors qu’en réalité ils paient plus ».
Comme dans tous les pays, la crise a creusé les écarts entre pauvres et riches : les pauvres sont de plus en plus pauvres tandis que les riches sont de plus en plus riches.
« Pendant la crise les riches ce sont encore enrichis. Les chiffres le montrent. Il est ainsi nécessaire de mener une politique de redistribution plus juste. Si le salaire minimum augmente, l’écart entre ceux qui sont au sommet de l’échelle et ceux qui sont au bas se réduit. Pour cela, les taxes jouent un rôle important » précise Denis Vaugham Whitchead.