30 juin 2014

Un agent de la SNCB témoigne

Dans le cadre de la grève de la SNCB contre la dégradation des conditions de travail et du statut des cheminots, Fayoumi, de la RTBF donne la parole à un cheminot gréviste ici en français. Nous rappelons les grèves en France (ici) et en Suède (ici) pour les mêmes motifs. La logique du profit, de l'emploi est décidément ennemie du travail concret.

Extrait

Des conditions difficiles
La CGSP a déposé son préavis de grève pour ce lundi, estimant que le processus de recrutement du personnel était trop lent. Les départs ne sont pas tous et pas assez vite compensés par des engagements, y argumente-t-on. C'est pour cette raison que de nombreux cheminots ne peuvent prendre leurs congés ou jours de récupération à la période la plus demandée, juillet et août.
Les chiffres du personnel de la SNCB sont à cet égard illustratifs: entre 2004 et 2013, le nombre de personnes y travaillant (SNCB en propre, Infrabel et SNCB Holding compris) est passé de 40 243 à 34 452. Lors de la même période, le nombre de voyageurs a, lui augmenté: de 165 million par an, il est passé à 223.
"Le premier service, chez nous à Charleroi, commence à 3 heures du matin, ça veut dire se lever à 2 heures... Je ne sais pas si les gens se rendent compte que, quand ils prennent leur train à 5h du matin, il y a quelqu'un qui l'a préparé, quelqu'un qui a été le chercher,  qui a commencé çà 4 h du matin (...)", ajoute-t-il, un peu amer. Et si les cheminots sont réputés avoir beaucoup de jours de congés, "ce n'est jamais qu'un compteur qui augmente, si on ne peut pas les prendre ça n'a pas beaucoup d'intérêt".