2 mai 2014

L'emploi ne se mange pas

Selon un article de Gaëlle Laleix sur RFI, un accord de pêche lie la Chine et la Mauritanie (ici, en français, avec une vidéo). En échange de la construction d'une usine, le géant asiatique acquière des droits de pêche dans les eaux mauritaniennes.

La surpêche menace les ressources halieutiques locales - les pêcheurs ne prennent plus la mer faute de poisson. La pêche fait vivre un tiers de la population mais, qu'on se rassure, l'usine chinoise en échange de laquelle les droits de pêche ont été accordés a embauché ... 2500 personnes. C'est une forme d'enclosure grossière, de pillage des ressources.

Quand ils auront transformé leur dernier poisson en emploi, ils se rendront compte que l'emploi ne se mange pas (et heureusement)!




Extrait de l'article

La Mauritanie a inauguré le mois dernier une usine de transformation de poissons, à Nouadhibou, au nord de Nouakchott la capitale. Cette usine est le fruit d'un accord entre la Mauritanie et une compagnie chinoise de pêche, Poly-hondone Pelagic Fishery.Co. En échange d'un investissement de 100 millions de dollars, la société chinoise a obtenu un droit de pêche qui inquiète les ONG et pêcheurs locaux.