11 mai 2014

Des travailleurs du sexe sans capote

Selon Maurine Murenga dans un article du Guardian (ici, en anglais), les travailleurs du sexe au Kenya vendent des prestations un peu particulières sous la pression de l'aiguillon de la nécessité cher aux libéraux: elles acceptent des relations surtarifées sans préservatif.

Elles doivent alors prendre un traitement d'urgence après exposition au virus dans des hôpitaux spécialisés, ce traitement supprime le virus du HIV dans les 72 heures. Un impératif dans un pays où il y a 1,6 millions de séropositifs. Après des rapports multiples non protégés pendant une nuit, elles s'adressent à ces hôpitaux en affirmant s'être fait violer. L'accès aux soins reste en effet difficile tant la stigmatisation des travailleuses de sexe reste omniprésente.

En tout premier lieu, nous dénonçons l'aiguillon de la nécessité, la misère, qui amène ces travailleuses à risquer d'attraper le HIV pour pouvoir survivre, pour pouvoir acheter de quoi manger. En second lieu, nous dénonçons l'hypocrisie de l'ordre moral qui les contraint à mentir et compromet leur accès aux soins.