21 avr. 2014

Logés par leur patron

Radio Canada (ici, en français) nous parle des étranges pratiques de Mac Do avec les travailleurs migrants. L'employeur est aussi le propriétaire immobilier ... pratiques abusives garanties.

Extrait

Des travailleurs étrangers temporaires béliziens à Edmonton clament que McDonald's les a forcés à partager un appartement dispendieux, tout en déduisant le loyer de leurs paies.
« Nous nous sentions comme des esclaves », lance l'ex-employé Jamie Montero, qui est arrivé du Belize avec quatre autres travailleurs étrangers temporaires en septembre dernier. « Nous n'avons signé aucun contrat pour habiter dans l'immeuble à appartements où nous étions. Nos contrats ont été signés par McDonald's. Toutes nos factures de services publics étaient au nom de McDonalds. »
McDonald's logeait les travailleurs béliziens dans un immeuble à appartements du centre-ville d'Edmonton, même s'ils travaillaient dans l'extrémité sud de la ville. La compagnie a signé un bail de six mois et s'attendait, selon les travailleurs, à ce que ceux-ci demeurent locataires durant ce temps. « C'était trop loin du lieu de travail et c'était très cher », affirme M. Montero, selon qui il lui fallait une heure et demie pour se rendre au travail en transport en commun.
« Ils ont même dit que si nous quittions notre appartement pour aller en louer un autre, la compagnie déduirait quand même le loyer de nos salaires », soutient un autre employé, qui a demandé à ne pas être nommé parce qu'il travaille encore chez McDonald's.
Les baux montrent que McDonald's payait un total de 2359 $ [1.560€]par mois pour l'appartement et ne payait pas pour les services publics ou d'autres frais. Cependant, elle déduisait 280 $ [185€] aux deux semaines sur les paies de cinq employés, récoltant ainsi 3030 $ [2.000€] par mois. Cela laisse entendre qu'elle percevait 671 $ [443€] de plus que le prix du loyer.
Le loyer a expiré à la fin février. Depuis, les travailleurs béliziens ont trouvé un appartement plus abordable.