5 févr. 2014

En Autriche aussi, on harcèle les chômeurs

Nous apprenons dans un article de GegenHartzIV (ici, en allemand) que, en Autriche aussi, les chômeurs sont victimes de harcèlement.

  • Résumé et traduction

L'office du travail autrichien, l'AMS (équivalent de Pôle Emploi ou de l'Onem) a augmenté les exclusions de 6,5% l'année dernière - notamment en Styrie et en Carinthie.

Globalement, depuis 2000, les exclusions au droit au chômage sont passée de 250 à 336 pour mille, ce qui atteste l'augmentation de la pression sur les chômeurs.

Ces exclusions ne peuvent s'expliquer par la situation locale de l'emploi puisqu'il n'y a pas de corrélation entre une tension locale du marché de l'emploi et l'évolution des exclusions.

Les chômeurs sont rarement conscients de leurs droits et ne disposent pas de représentation juridique pour les faire valoir.

L'article rappelle que ces politiques harcelantes n'ont jamais eu le moindre résultat sur le taux de chômage.

Par contre, du fait de la diminution de salaire qu'impliquent les sanctions et les exclusion
- les familles de chômeur sont entièrement précarisées
- leur santé et leur inclusion sociale sont menacées
- les moins formés, les moins riches sont les plus touchés
- les sanctions ne créent pas les 500.000 emplois inexistants
- elles constituent une forme de violence institutionnelle caractérisée
- elles traitent comme des esclaves immatures les chômeurs et touchent leur dignité.

  • Commentaire

Ce mouvement de harcèlement à l’œuvre au niveau européen est tout à fait inefficace dans la lutte contre le chômage qu'il prétend mener, par contre, il est redoutablement efficace dans la lutte contre le salaire, la dignité humaine et la qualification des producteurs. Il contribue à préserver les marges des propriétaires et la soumission à l'ordre économique.