Je vous mets en ligne un rapport du Massachusset Institute of Technologie (MIT). On y apprend que les gains de productivité ces quarante dernières années ont handicapé les producteurs en faisant pression sur le marché de l'emploi.
Il
s'agit d'un paradoxe récurrent (sans vouloir vexer les chercheurs de
l'illustre institut): les gains de productivité diminuent les besoins de
main d'oeuvre, cette diminution fait pression à la baisse sur les salaires, augmente le chômage.
C'est
ce qu'on appelle un crise de surproduction (comme, par exemple, dans
les années trente ou comme les décrit Emile Zola dans Germinal, ou Charlie Chaplin dans Les Temps Modernes).
Le chômage créé par les gains de productivité contracte les salaires,
donc, et, ce faisant, contracte la demande, ce qui provoque une
surproduction, des licenciements et ... un chômage de masse. C'est ainsi
qu'on a brûlé le blé dans les locomotives dans les années trente aux
USA alors que des gens y mouraient de faim.
L'étude du MIT constate la disparition de la classe moyenne du fait des gains de productivité.
Un
gain de productivité n'est pas nécessairement issu de la technique, il
est aussi dû à de nouvelles techniques de management. Nous avons alors
un producteur maltraité quand il a un emploi, poussé vers le chômage par
le fait qu'il devienne davantage productif et hanté par la misère alors
que, globalement, on produit plus qu'il ne faut.
A la
plateforme, nous nous battons pour le salaire (ce qui solvabiliserait
les marchés) et contre l'emploi (ce qui fait exploser la productivité de
manière contre-productive et empoisonne l'existence des humains et de
leur environnement).
Mais, enfin, si le MIT le dit ....
Lien en anglais:
MIT - Technology is destroying job