26 mars 2017

Rejet d'une "loi travaille" à la brésilienne

Temer, le président non-élu du Brésil qui a chassé la présidente élue Dilma Rousseff par un coup d'État institutionnel entend faire passer une loi travail qui rappelle furieusement celles qui ont été passées (de force aussi) en Italie, en France ou en Belgique.

Telesur en détaille le contenu (ici, en espagnol):

- réforme du système de protection sociale: augmentation de l'âge minimum de la retraite (65 ans!)

- gel des embauches dans les services publics, gel du budget pour la santé et l'éducation pour vingt ans.

- négociation: le projet de loi 4193 prévoit que les droits inscrits dans la législation du travail (CLT selon l'acronyme en portugais) puissent être négociés entre les travailleurs et les employeurs.

- sous-traitance: le projet de loi de la Chambre autorise les entreprises à contracter les services de tiers pour l'activité finale à laquelle elles se consacrent. Ceci diminue les coûts du recours à la sous-traitance et généralise la possibilité de recours à de tels contrats pourris (les universités pourraient employer des femmes de ménage en sous-traitance).

- flexibilisation de la journée de travail: la loi prévoit de légaliser le contrat temporaire même pour quelques heures et permet d'élargir la journée de travail de huit heures à douze heures.

Désolé pour celles et ceux qui aiment le dépaysement, mais c'est tout sauf exotique. C'est un retour au 18e siècle, celui des journaliers faméliques, des ateliers précaires, des esclaves à la journée et des rentiers replets.