Voilà une vision du monde simple: ce qui compte, c'est de ne pas coûter, de ne pas dépenser, de sabrer dans les salaires et le reste - l'art, la littérature, la danse, la poésie mais aussi, tant qu'à faire, l'amour, la passion, le travail, le talent - n'a absolument aucune importance pour le gouvernement minoritaire.
Nous affirmons notre sympathie, notre soutien et notre admiration pour le travail, le talent et l'engagement des professionnels lourdés. Nous affirmons le droit universel au salaire, à la créativité, à l'inventivité. Nous affirmons que nous sommes tous des artistes et nous répétons notre mépris de la ladrerie comptable qui tient lieu de vision du monde aux laquais des banquiers et des employeurs.
Extrait de l'article du Soir (ici, en français)
Peter de Caluwe, directeur général de la Monnaie, rencontrait ce mardi midi la presse, afin de faire l’inventaire détaillé des économies qui attendent la vénérable maison.
Le budget 2015 avait été préparé depuis le mois de mars 2014, sur une hypothèse de subside de l’État transmise par le ministère du budget, et qui s’établissait à 34,8 millions d’euros. Mais avec l’annonce du programme d’austérité du nouveau gouvernement, les chiffres annoncés sont à l’arrivée beaucoup plus noirs. On parle d’un montant final du subside de 33,255 millions d’euros. 15 % d’économies sont notamment attendues sur les frais de fonctionnement.
Ce n’est pas tout, puisque des efforts supplémentaires concernant ces mêmes frais de fonctionnement devront être consentis par la Monnaie entre 2016 et 2019. Une simulation pessimiste évoquait le chiffre de 1,4 million d’euros. Elle devrait finalement avoisiner les 480.000 euros, pour les quatre années à venir.
Ces économies se traduiront concrètement par quelques cruels sacrifices, sur le plan artistique comme sur le plan humain. On citera, parmi de nombreuses annonces, la suppression de seize emplois, dont cinq licenciements secs.