9 nov. 2014

La dictature libérale en livrée sociale-démocrate

Le Monde nous envoie des nouvelles d'Italie (ici).

Nous signalons à monsieur Renzi (et à tous ses clones sociaux-démocrates européens) que l'école de Chicago en économie, que les théories néo-orthodoxes de monsieur Friedman, que le consensus de Washington, que les politiques monétaristes, que le libre-échange cher à monsieur Ricardo n'ont jamais prouvé leur efficacité mais qu'elles ont, au contraire, été synonyme de misère, de dictature, de régression économique (et de profits substantiels, il faut le dire).

Nous rappelons à nos lecteurs que monsieur Renzi n'a jamais été élu par le peuple (comme monsieur Macron en France, par exemple). C'est le chouchou des classes dominantes et des journalistes à gage - comme l'était en son temps monsieur Berlusconi qui avait au moins eu la décence de se faire élire.

 Extrait

Des milliers de fonctionnaires italiens ont manifesté samedi 8 novembre à Rome à l'appel de leurs principaux syndicats, pour dénoncer le gel de leurs salaires depuis six ans et les réformes promises par le chef du gouvernement Matteo Renzi.
Les organisateurs, qui avaient promis 50 000 manifestants, ont assuré qu'il y en avait près du double à l'arrivée du cortège sur l'emblématique Piazza del Popolo. La police n'a pas donné d'estimation.
Les manifestants ont défilé dans un climat festif, avec ça et là des ballons représentant M. Renzi en Pinocchio. Dans le cortège se trouvaient des membres des forces de l'ordre, qui avaient menacé en septembre d'une grève inédite si leur rémunération et leurs moyens n'étaient pas augmentés.

La tension est vive entre M. Renzi et les syndicats, qui avaient déjà mobilisé le 25 octobre des centaines de milliers de manifestants à Rome contre la flexibilité que le gouvernement veut introduire dans le marché du travail pour favoriser les embauches.
« Les lois ne s'écrivent pas avec les syndicats mais au Parlement », avait répliqué le chef du gouvernement, qui s'appuie sur les 40 % de voix obtenues aux élections européennes de juin pour essayer de faire passer les réformes et les coupes budgétaires indispensables, compte tenu de l'immense dette publique du pays.