11 sept. 2014

Un nouveau bidule

  • En général

Comme à chaque fois que la firme à la pomme sort un nouveau machin, c'est la grand messe, l'emportement, la saturation des ondes. Le Monde se plaint du fait que les Européens paient plus que les Américains pour les derniers cris à obsolescence programmée.

Mais, nous avons trouvé un autre point de vue (de US Uncut): celui des travailleurs, des travailleuses qui, à travers le monde, s'empoisonnent la vie pour fabriquer les machins qui termineront leur vie dans des poubelles.



Traduction:
L'iPhone6: des matières premières extraites par des enfants-esclaves au Congo, emmenées en bateau en Chine pour être assemblées par des travailleurs chinois en sous-traitance qui se suicident des fenêtres de l'usine et vendues par des employés de vente au détail états-uniens avec des salaires sous le seuil de pauvreté.
Parfois, la modernité a un petit parfum XIXe.

  • Les salaires ne sont pas perdus pour tout le monde

Michelle Chen dans le Guardian (ici, en anglais) énumère les fraudes au salaire dont la multinationale se rend coupable en Chine. Chaque mois, les employés pourraient acheter 1460 iPhone6s avec l'argent de cette fraude.

Labor Watchdog fait état de violations systématiques des droits du travail par la multinationale. 

Une filiale de la marque à la pomme, Catcher Technology, soumet ses employés à des conditions d'exploitation indignes selon China Labor Watch, CLW (ici, en anglais).

Mais Slaten, le coordinateur de CLW, explique que les pratiques de la marque à la pomme ne sont absolument pas isolées. Beaucoup de multinationales y ont recours dans l'électronique.
Généralement, le problème, c'est l'affaiblissement de la main d’œuvre qui est soumise à des régimes de travail trop intenses, à des conditions de vie extrêmes et à l'emprise de la surveillance et du management social à l'usine et dans les dortoirs spartiates des travailleurs.
Le salaire de base à Catcher s'élève à 250$ mais peut être doublé grâce aux heures supplémentaires - jusqu'à cent heure par mois. Mais la maigre paie des ouvriers est amputée de commissions, de frais, d'assurance, etc. Le calcul des heures supplémentaire est erroné. Les heures non payées représentent 290.000$ par mois, soit 1460 téléphones.

Les journées de travail peuvent atteindre 10 heures. Les heures supplémentaires sont obligatoires (sous peine d'être sanctionné par le contre-maître). La rotation est énorme.

Selon le rapport, le site manque de sortie d'urgence et de ventilation, même parmi les tas d'aluminium-magnésium dangereux à l'état de poussière. Les travailleurs manquent d'équipements de protection tels que des masques respiratoires en dépit de l'exposition constante à des produits chimiques irritants.