8 août 2014

Nettoyage - témoignage syndical


On m'envoie ce témoignage d'Ismail Gokburun, délégué syndical. On y apprend le lien entre concurrence, guerre au salaire et dégradation des conditions de travail. Le syndicaliste propose de modifier la loi pour encadrer les conditions de travail. Nous proposons un salaire universel de telle sorte que ce soit à l'entreprise à rendre le cadre de travail attractif et non à l'employée à s'adapter aux impératifs de productivité.

Les contrats sont généralement signés pour un an et la concurrence entre les sociétés fait rage. Les sociétés essaient d’écraser les prix. Pour cela elles réduisent le nombre d’heures de travail prévues par chantier. On signe des contrats « de résultat » à charge pour les travailleurs d’atteindre l’objectif fixé unilatéralement par le patron avec un nombre d’heures de travail réduit. « On essaie de gagner un maximum d’argent. On revoit chaque année le contrat. On diminue les heures, mais le travail reste le même » explique Ismail.


Concrètement ? « Avant on était à 14 sur un chantier. Maintenant on est à 8. Avant, une seule travailleuse avait 3 heures pour faire un étage de 35 bureaux, les toilettes, le « moppage » des couloirs, aujourd’hui cette même travailleuse a 3 heures pour faire trois étages ».
(...)

Le stress est une chose, les problèmes physiques une autre. « Les travailleurs ont des problèmes aux articulations, des troubles musculo-squelettiques au poignets, aux coudes, au dos. Depuis la fin 2012, j’ai connu six personnes qui ont dû se faire opérer. 90% de ceux qui travaillent dans le nettoyage depuis plus de 5 ans ont des hernies discales. »




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