6 juil. 2014

Un premier mai impie

Selon le parti communiste d'Iran, les commémorations des travailleurs du premier mai ont fait l'objet de représailles par le régime théocratique en place. Ces informations - à prendre avec un tout petit peu de pincette puisqu'elles sont le fait de gens impliqué dans les faits rapportés - sont relayées par le site Communisme ouvrier (ici, en français).

Extrait de l'article :

A l’occasion du 1er Mai, Journée Internationale des Travailleurs, la paranoïa du régime islamique d’Iran a montré, non pas sa force, mais sa crainte de la force que représente la classe ouvrière. Ainsi, dès le 30 avril, des militants ouvriers ont été arrêtés à leur domicile à Téhéran. Des quartiers entiers de Téhéran et d’Ispahan subissaient un véritable couvre-feu avec une très forte présence des forces de répression. A Téhéran, de nouvelles arrestations ont eu lieu lorsque le Syndicat Libre des Travailleurs en Iran a tenté d’organiser un rassemblement devant le Ministère du Travail. Les manifestants voulaient remettre une pétition signée par plus de 40.000 travailleurs demandant une hausse du salaire minimum.
Dans l’Ouest de la capitale, ce sont des syndicalistes de la métallurgie qui se sont rassemblés et les forces de répression ont interpellé 80 ouvriers. 23 militants du Syndicat des Travailleurs de la Compagnie des Bus ont également été interpellés lors de leur rassemblement pour célébrer le 1er Mai à Téhéran.
Trois militants ouvriers ont aussi été arrêtés le 1er Mai à Sanandaj et deux d’entre eux ont été libérés le 2 mai sous caution. On a noté également l’arrestation de quatre militants ouvriers à Ahvaz. Dans cette ville, malgré la répression, 700 travailleurs ont manifesté à l’occasion du 1er Mai. Des militants ouvriers ont également réussi à célébrer le 1er Mai à Sanandaj ou à Tabriz.
En plus des revendications comme les hausse des salaires et de l’allocation-chômage, les travailleurs d’Iran demandent aussi la libération des prisonniers politiques, la pleine égalité entre les hommes et les femmes, l’abolition de la peine de mort, le droit de grève, la liberté d’organisation, d’expression et de manifestation
En tout cas, on peut s'interroger sur les motivations théologales de cette répression anti-sociale: affamer les ouvriers et accaparer les ressources, la richesse ne font pas précisément partie des pratiques de l'islam orthodoxe.