17 juil. 2014

Un droit de travers

Laetitia Moréni explique dans le Courrier des Balkans (ici en français) la loi votée majorité contre opposition en Croatie: la libéralisation du marché du travail a décidément un goût d'esclavage.

Extrait

Le gouvernement croate a adopté, mardi 15 juillet, une nouvelle loi sur le travail, malgré les critiques de l’opposition. Au menu, augmentation du temps de travail, mobilité accrue des salariés et facilitation des licenciements. Le coalition de centre-gauche au pouvoir en Croatie poursuit sa libéralisation à marche forcée de l’économie.
Après plusieurs mois de débats, le Sabor, le Parlement croate a finalement adopté, mardi 15 juillet, une nouvelle législation du travail, grâce aux voix des membres de la coalition au pouvoir. Quatre-vingt députés ont voté pour et trente-quatre députés de l’opposition, contre.
Cette nouvelle législation permet de prolonger la semaine de travail à 50 heures (ou 60, si la convention collective le prévoit) et de redistribuer le temps de travail. Cette réforme prévoit également un maximum de huit heures de travail supplémentaire par semaine, avec un plafond de 250 heures par an. Il sera aussi possible de transférer un employé d’une filiale à une autre au sein de la même entreprise, sur le territoire croate comme à l’étranger.