Extrait de l'article de Basta (ici, en français)
La réalité de la viticulture médocaine, un monde où l’esclavage coule encore dans les veines de ses acteurs et où la traite des étrangers n’est pas seulement une page de l’histoire.
Des salariés agricoles sans lesquels ils n’auraient pas cette bouteille de vin à partager avec quelques amis au coin du feu, œuvrent par tout temps du plan grand froid au plan canicule en passant par l’alerte inondations, pas d’arrêts intempéries en agriculture alors juste une "prime" annuelle autant dire une faveur dont le montant correspond à une journée de travail brut, soit moins de 80 euros. 80 euros qui ne couvriront pas les frais du salarié pour s’équiper en vêtements de pluie ou contre le froid !
Des salariés agricoles exposés à des risques pour leur santé, dont le risque chimique mais sans la prime cette fois.
Des salariés agricoles sur lesquels l’employeur et la médecine du travail se déchargent de toute responsabilité face à un problème de santé, mais auxquels il est demandé de s’en tenir à une bête exécution des ordres, sans réflexion malvenue....
Des salariés agricoles dont l’isolement et l’absence d’instruction est un critère d’embauche éloignant tout risque de rébellion.
Des salariés agricoles recrutés par l’Office des Migrations Internationales pour pallier une main d’œuvre locale trop au fait de la réglementation applicable en droit du travail.
Des salariés agricoles étrangers isolés dont les papiers sont parfois confisqués pour accroître la docilité, des salariés pas informés du droit du travail en vigueur en France, qui travaillent 7 jour sur 7 payés au tarif applicable dans leur pays.