9 juin 2014

La répression contre les travailleurs s'attaque au mort

In memoriam

Nous apprenons le suicide d'un syndicaliste en Corée du sud.

Explications de la campagne Agissez maintenant! (ici, en français)

La première organisation syndicale de masse dans le groupe Samsung, la section des employés des services électroniques qui compte environ 1600 membres, affiliés au Syndicat Coréen des ouvriers métallurgistes, est en grève illimitée. Ces travailleurs revendiquent l’arrêt de la répression et le respect de leur syndicat, la sécurité de l’emploi dans les trois centres où il est davantage présent, un salaire décent et une première convention collective. Au cours de cette grève, le 17 mai, YEOM Ho-seokle, 33 ans, président d’une section locale, s’est immolé en protestation à la répression continuelle exercée par Samsung. Lors d’une veillée funèbre, le 18 mai, 300 officiers de police ont pris d’assaut la chambre mortuaire, aspergeant 50 de ses proches endeuillés de gaz lacrymogène et arrêtant 25 d’entre eux. Ils ont enlevé le corps et l’ont incinéré contrairement au dernier vœu du défunt qu’il reste intacte jusqu’à la résolution du conflit pour que son sacrifice serve la cause de l’élargissement des droits syndicaux à Samsung, qui pratique une gestion du personnel dite « sans syndicat ». La police et le procureur ont emprisonné WI Young-il et LA Du-shik, respectivement président et vice-président d’autres sections locales du même syndicat pour résistance à la police lors du raid.