5 mai 2014

Ébauche d'anti-employisme par la précarité

Selon Diagonal (ici, en espagnol), à la veille du premier mai, 400 bureaux de l'office national (ou catalan) de l'emploi ont été occupés [SEPE en espagnol et, auparavant INEM].

On a entendu çà et là qu'il fallait une grève générale dans la continuité des marches pour la dignité. Il s'agissait de dénoncer le chômage, la violence dans les conflits sociaux (de la part des employeurs), la précarité. Comme mots d'ordre: le droit à un revenu, la dénonciation du chômage et le renforcement des services publics. [Ces mots d'ordre, pour légitimes qu'ils soient ne dépassent pas la logique de l'emploi, ne dépassent pas la logique de soumission à l'employeur, à l'actionnaire]

 Certains se sont enfermés dans une agence locale pour l'emploi, d'autres se sont fendus d'une "manif de droite", ces manifs-caricatures où l'on singe en exagérant les mots d'ordre les plus réactionnaires.

 Le Bureau Précaire invite des collectifs de jeunes à aborder le sujet du travail et le syndicat CGT, à organiser un premier mai qui dépasser l'emploi. Pour ce faire, le Bureau a organisé diverses activités qui soulignent la précarité.

Il s'agit aussi de mettre en exergue des formes de travail hors emploi dont la richesse est expropriée - comme le soin, le travail social, le travail informel.
L'idée est de combler les besoins de base de ceux qui font l'économie informelle, sexuelle, domestique, d'y inclure les revendications d'allocation de chômage et de retraite pour les femmes qui pâtissent des pensions les plus basses et de la discrimination salariale de genre.

Il s'agit de dire que le travail classique, l'emploi, ne les représente pas.