30 mai 2014

Augmentation des morts de l'emploi

In memoriam 

Diagonal (ici, en espagnol) nous signale que le nombre de morts dans l'emploi s'élève à 148 au premier trimestre 2012, en augmentation de près de 12 unités.

Traduction et résumé
L'article relève l'exemple d'un couvreur tombé d'un toit de vingt-cinq mètres de haut alors qu'il travaillait pour une entreprise sous-traitante de l'université ou d'un pilote mort alors qu'il travaillait à éteindre un incendie - ces morts sont dus aux coupes budgétaires, à la diminution du respect des normes de sécurité.

Les trajets domicile-travail, la construction ou l'industrie sont particulièrement touchés par l'hécatombe. Les accidents pendant la journée de travail ont augmenté de 8,1% (ainsi que les accidents sans mise à pied).

De manière générale, la politique néo-libérale, négligente par rapport à la sécurité des travailleurs, a aussi dopé les maladies professionnelles. Les mutuelles de travail ont pris progressivement de l'importance et ont freiné la reconnaissance du lien entre l'emploi et les maladies qui découlent de l'exposition à certains risques.

La (très relative) reprise de l'activité n'explique pas ces augmentations. L'augmentation des heures prestées, l'emploi à temps partiel, la diminution du personnel pour une même tâche, la rapidité, le stress ... et la menace d'un licenciement pour ainsi dire sans frais pour l'employeur forment le cocktail qui dégrade les conditions de travail. 99% des accidents sont parfaitement évitables à condition de restreindre le pouvoir entreprenarial pour améliorer les conditions de travail.